Biographie (copyright wikipedia) Alain Jean-Marie est l’un des plus importants pianistes de jazz français et francophone2, et considéré comme l’une des rares légendes vivantes du Jazz1. Autodidacte, Alain Jean-Marie commence sa carrière de pianiste dans les bals de Guadeloupe, notamment dans l’orchestre de Robert Mavounzy. Le développement de son style personnel est largement influencé par les traditions musicales antillaises, comme en atteste le dialogue constant qu’il entretient entre le be-bop et la biguine (de son album Piano Biguines de 1969 à la saga des Biguine Reflections dans les années 1990, en passant par sa participation au projet Jazz Ka Philosophy en 2002, mariage du Jazz et de la musique gwo ka). Dès l'âge de huit ans, Alain Jean-Marie apprend le piano en autodidacte. Il découvre le bebop à la radio, et commence à jouer du jazz3. Il fait ses débuts professionnels dans les bals en Guadeloupe reproduisant le répertoire local sur son clavier2 : biguine, latin jazz, salsa, cha-cha-cha. De 1967 à 1970, il s'établit au Canada, puis revient en Guadeloupe. Après son installation à Paris en 1973, Alain Jean-Marie collabore avec certains des plus grands jazzmen de son temps : Chet Baker, Art Farmer, Max Roach, Bill Coleman... Pilier important de la scène jazz parisienne, il se produit régulièrement dans les clubs les plus prestigieux de la capitale, du Duc des Lombards au Sunset/Sunside, où il travaille aussi bien un répertoire beaucoup plus traditionnel que ce dialogue entre jazz et musique antillaise qui fait sa marque. Récompensé à de multiples reprises (Prix Django Reinhardt 1979, Prix Boris Vian de l’Académie de Jazz 1999, Django d’Or 2000)2, son expression artistique s’inscrit dans une recherche constante d’ouverture à différentes formes et traditions : concerts mêlant jazz et poésie en collaboration avec l’écrivain Daniel Maximin, travail réunissant dans des créations originales jazz, classiques antillais, musique baroque et lied allemands, en collaboration avec la chanteuse lyrique Morena Fattorini. Son style original fait de subtilité harmonique, d’assise rythmique, d’un phrasé mélodique et d’un touché inimitable fait d’Alain Jean-Marie une figure majeure de la scène jazz européenne. En 1979, il enregistre en duo avec le contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen. En 1990, il enregistre également avec Abbey Lincoln, aux côtés de Clark Terry, Jackie McLean, Billy Higgins et Charlie Haden. Il joue et enregistre également fréquemment avec Barney Wilen. En 1991, il enregistre en trio avec Henri Texier et Aldo Romano. Il enregistre deux albums en duo avec Michel Graillier. En 1992 paraît Biguine Reflections premier opus d'une série d'enregistrements dans lesquels Alain Jean-Marie fait le lien entre ses racines caribéennes et sa culture be-bop retrouvant l'inspiration déjà apparue dans Piano Biguines en 1969. Il devient un des accompagnateurs incontournables de la scène jazz parisienne. Il participe également à plusieurs enregistrements avec d'autres musiciens guadeloupéens de jazz tels le guitariste André Condouant (Clean & Class - 1997), Roger Raspail (Fanny's Dream - 1997), en 2001 avec le saxophoniste Jocelyn Ménard (Men Art Works - 2002). Il enregistre à New York, en 2002, avec des musiciens essentiellement guadeloupéens, et sous la houlette du trompettiste Franck Nicolas, Jazz Ka Philosophy, un manifeste autour de la fusion gwoka et jazz. Il travaille également en solo, et enregistre en 1999 Afterblue, pour lequel il reçoit le prix Boris Vian de l'Académie du jazz (1999 - meilleur album de jazz français) et le Djangodor (2000 - meilleur musicien français de jazz). Il récidive en 2004 avec That's What. En 2010, il publie l'enregistrement de son duo avec la chanteuse Morena Fattorini, sa femme, intitulé Abandon à la nuit, tissage entre différents univers musicaux (chants baroques, airs d’opéra, lied allemand, jazz, improvisation, polyrythmies afro-américaines et caribéennes).