Press "Enter" to skip to content

Sam. 4/02/2017 : Shakespeare Songs

Le samedi 4 février 2017, à 21h.
Prix des places : 12 euros pour les membres. Réservation.

Exclusif : MASTER CLASS avec Andy Sheppard, le même jour à 14h. …En savoir plus

Une traversée musicale du monde de William Shakespeare. Création novembre 2013 pour les festivals Emergence (Tours), D’Jazz Nevers et Djaz 51 (Reims).

Grands lecteurs de Shakespeare, Christophe Marguet et Guillaume de Chassy se sont plongés dans l’univers du dramaturge pour y chercher un nouveau ferment à leur art de la narration musicale. Leurs Shakespeare Songs sont une galerie de portraits musicaux, scénarisée comme une déambulation onirique, à laquelle se joint Andy Sheppard, saxophoniste historique et grand poète du jazz européen. Chaque titre, par son climat musical et ses développements improvisés, donne vie à un personnage remarquable de l’illustre dramaturge Anglais. Ainsi sont évoqués tour à tour les figures d’Hamlet, Cordelia, Perdita, Macbeth, Juliette, Othello, Prospero, Caliban, …
Dans les Shakespeare Songs, Marguet et de Chassy rendent beaucoup plus qu’un simple hommage au dramaturge anglais, ils vont y chercher les intensités premières des sentiments et des situations, au point que cette musique semble baignée d’une clarté et d’une charge symbolique inédites pour un trio de jazz. En retour, les éléments narratifs issus de Shakespeare, et brièvement expliqués par Guillaume de Chassy, offrent des clés d’écoute et de compréhension aux discours du trio et des solistes, et contribuent à conférer à cette musique un caractère d’évidence.
C’est aussi une réactualisation, à quatre siècles de distance, d’une démarche souvent oubliée, mais inhérente aux pièces de théâtre de l’époque : Shakespeare en effet, émaillait lui-même ses pièces de chansons et interludes musicaux, écrits par ses amis compositeurs Anglais du XVIIe siècle. Destinées à souligner le caractère d’un personnage, éclairer une situation dramatique ou créer une certaine atmosphère, ces Songs furent composés par Byrd, Weekles ou Morley et forment la quintessence de la musique élisabéthaine.
Musique évocatrice de sentiments extrêmes, tantôt tragique, tantôt aérienne, qui privilégie la subtilité des nuances et l’interaction immédiate entre trois improvisateurs en totale symbiose.

Critiques

• Chroniques du concert au Shakespeare Globe Theatre / London Jazz Festival avec la comédienne Emma Pallant, 16-11-2014 :
« (…) Pleine d’esprit, la musique dramatique, spirituelle et ouverte de Guillaume de Chassyconduit un alléchant « Jazz meets Shakespeare ». Présenté sous les bougies vacillantes du SamWanamaker Playhouse, avec Andy Sheppard, suggérant aux saxophones les caresses commeles meurtres, le batteur Christophe Marguet
évoquant le bruit de l’avancée de la forêt de Birnam (MacBeth) et Emma Pallant en bouleversante récitante. »

John Fordham, THE GUARDIAN

« La poésie propre au jazz peut parfois façonner des musiques dont les qualités viennent défierles genres. Dans « Shakespeare Songs », Andy Sheppard, Guillaume de Chassy et Christophe Marguet ont été rejoints par la comédienne Emma Pallant, dont les lectures introductives, brèves et pleines d’imagination donnaient le ton à des réponses [tantôt lyriques, tantôt rythmiques] aux questionnements existentiels et toujours actuels soulevés par les chefs-d’oeuvre shakespeariens (parmi lesquels le Roi Lear, Hamlet, Macbet). Sheppard et ses compagnons français étaient en pleine forme: Marguet est un batteur qui peut faire grande impression aux baguettes comme aux balains ou aux mains nues, Chassy s’ est avéré être un joueur des plus sensibles, dont la version d’une chanson tragique de l’époque de Henri IV a offert une coda impeccable débouchant sur des développements reçus avec enthousiasme. »
THE JAZZ JOURNAL

« (…) La musique capture réellement l’atmosphère des pièces ou des personnages shakespeariens et la manière dont les textes, passionnéments dits par la comédienne Emma Pallant, sont intégrés à la musique, produit un spectacle magique.
Il était intéressant d’observer le public, qui était, je pense, un mélange d’amateurs de jazz et de théâtre, et a accueilli les artistes chaleureusement. »

Tony Dudley-Evans, THE JAZZ BREAKFAST

• Chronique du concert au Triton (Paris) , 20-01-2015 :
« (…) La musique commence, ouvrons nos oreilles. J’avoue m’être laissé submerger par le son.
Comme si ce projet dont Guillaume de Chassy crédite tant sa plume que celle de Christophe Marguet, était en premier lieu un travail d’orchestration. Certes, il y a cette écriture mélodique et harmonique qui fait résonner les profondeurs du piano physique présent sur scène ainsi quel’histoire mentale de l’instrument qui innerve le geste pianistique de Guillaume de Chassy de son néocortex à l’extrémité de ses doigts, et bien plus que l’histoire de l’instrument, l’histoire de la musique qui a vu naître ce dernier et que le pianiste fréquente depuis toujours. Citons en premier lieu Bach l’incontournable, Prokofiev cher à de Chassy (et on peut imaginer qu’il a en tête le ballet Roméo et Juliette, tout comme il invoque en ouverture du concert les compositeurs élisabéthains William Byrd et John Dowland).
Mais ces draperies harmoniques que ses deux mains déploient, ces motifs qu’il répartit entre elles (jusqu’à nous faire oublier l’absence d’une contrebasse) et entre ses partenaires magnifient l’exercice de l’orchestration. Le choix même d’Andy Sheppard en relève, pour cette sonorité large, profonde, onctueuse, et pour cette économie lyrique de la phrase, bref, ce que l’on appelle le “son” d’un musicien, que j’ai rarement tant apprécié que dans ce programme. Et puis Christophe Marguet qui, sans remettre en cause les fondamentaux de son instrument et de sa tradition, constitue la clé de voûte de ce travail d’orchestration, comme si de son poste, aucentre de cette hétérogénéité instrumentale inhérente à la batterie, il avait le pouvoir de ramasser la disparité d’un collectif sonore pour en faire une balle compacte (…) »

Franck Bergerot, JAZZ MAGAZINE

Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.